Saint Roch

Roch est né à Montpellier à la fin du XIIIème siècle, seul fils d’un haut magistrat et d’une mère nommée Libérie. Il perdit ses parents à l’âge de 20 ans, et partit alors pour Rome après avoir distribué ses biens aux pauvres. Au cours de son périple, il s’arrêta dans quelques hôpitaux pour soigner et panser les plaies des malades ; on dit qu’il leur rendait la santé par le signe de croix. Ses soins allaient de préférence aux pestiférés, parmi lesquels certains furent soignés à Cesne, Acquapendente, Rome et ailleurs. On adjoint souvent un chien dans les représentations de saint Roch, car la tradition veut qu’à la fin de sa vie, touché à son tour par la peste et par la faim, il fut nourri dans une forêt près de Plaisance par un bon chien qui lui apportait chaque jour un pain dérobé à la table de son maître. Ce dernier, intrigué par le manège de l’animal, le suivit en forêt et découvrit notre saint blessé qu’il put ainsi secourir. Voilà pourquoi, pour parler de deux personnes inséparables, le proverbe dit : “C’est saint Roch et son chien”.

Quand il revint dans sa patrie vers l’âge de 30 ans, Roch était défiguré par les mortifications qu’il avait subies ; à Montpellier, déchiré alors par une guerre civile, il fut pris pour un espion et jeté au cachot. Là, il périt de misère (vers l’an 1327?), et ne fut reconnu que trop tard par ses concitoyens.

Ainsi, au cours de l’Histoire, Saint Roch fut invoqué contre les maladies contagieuses des hommes, mais aussi du bétail. On dit que c’est à lui que les Pères du concile de Constance durent d’être préservés de la peste et de pouvoir continuer leurs travaux.

A Paris, sa fête était d’obligation, et ce fut au XVIIème siècle un tollé général quand l’autorité religieuse décida de la rendre moins solennelle.

On représente toujours le saint sous l’aspect de pèlerin du Moyen Age avec son compagnon, animal qui lui doit son surnom de “roquet”. Dans une autre légende, moins fréquemment rencontrée, c’est le chien qui guérit Saint Roch en léchant le bubon qu’il porte sur la cuisse. Dans celle où le chien nourrit le saint, la guérison est due à un ange.

Dictons :

« De Saint Roch, la grande chaleur prépare du vin la couleur »

« Après Saint Roch aiguise ton soc »

« Qui aime Saint Roch aime son chien »

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