Theizé, mon village

Au coeur des Pierres Dorées.

Village du Beaujolais spécifique par la construction de ses maisons en pierres dorées, Theizé profite également d’une situation exceptionnelle sur les vallons alentours. C’est un village riche de nombreux sentiers de balades qui emmèneront le promeneur au cœur des vignobles ou dans les sous-bois à la découverte de son patrimoine…

A pied, en VTT ou à cheval, des circuits découvertes sont disponibles à la Mairie.

Entre patrimoines naturel, viticole et architectural, Theizé vous laisse découvrir ses trésors. A vous de savoir les apprécier !

Un riche patrimoine bâti

Le château de Rochebonne

Au XlVème siècle, le château fort de Theizé faisait partie des domaines du chapitre de Saint-Jean. C’était l’époque où les Anglais portaient partout la guerre. Dans la crainte de le voir tomber en mains ennemies (celles des Tard-venus) et devenir une puissante place de guerre, les chanoines comtes de Lyon le firent raser en 1363. Lorsque le calme fut rétabli, Theizé reconstruisit ses murailles d’enceinte, et à la place du château fort il y eut un prieuré dépendant de l’abbaye de Savigny.

Le château est protégé au titre des Monuments Historiques,la salle des fresques étant inscrite depuis le 21 décembre 1984. La commune est en pourparler pour le faire classer dans sa totalité.

Le château de Rochebonne appartient à la commune de Theizé.

Le château de Rapetour

Le château de Rapetour qui ressemble à un Castello Toscan est un bâtiment très ancien qui comprend un donjon du XIIIème siècle et une suite d’ajouts architecturaux notamment une tour carrée édifiée pendant la guerre de cent ans.
Au début du XVIème sera construite dans la cour intérieure du château une galerie renaissance sur trois niveaux comparable aux plus belles cours du vieux Lyon ou de Villefranche.

Trois grandes familles se succéderont à Rapetour du XIIIème au début du XIXème avec d’abord deux familles chevaleresques dont les membres auront des fonctions militaires auprès du roi et auprès de la ville de Lyon.
A la fin du XVIIème siècle Claude Brossette fondateur de l’Académie des Beaux Arts et Belles Lettres de Lyon et intime des grands écrivains de son époque (Boileau, Rousseau, Voltaire) achètera Rapetour.
Rapetour est entièrement classé monument historique de par sa richesse architecturale et ses éléments de décoration intérieurs.

Le château de Rapetour est une demeure privée.

Le Clos de la Platière

Construit au XVIème et restauré au XVIIème siècle, il est célèbre pour avoir été la résidence de Manon et Jean Marie Roland de la Platière, figures connues de la révolution Française. Manon Roland fût victime de la terreur et ses derniers mots sur l’échafaud sont restés à la postérité “Liberté que de crimes on commet en ton nom”.

Le Clos de la Platière est une demeure privée.

La Vieille Eglise

Sous l’impulsion de la commune et de l’Animation Culturelle, la restauration de l’ancienne église a été menée de mars 1982 à juillet 1985 grâce à des stages de jeunes bénévoles dirigés par JG. Mortamet, architecte en chef des Monuments Historiques. L’édifice est protégé au titre des Monuments Historiques.

La nef remonte à l’époque romane. Seul le mur nord avec son « armarium » de pierre, est intégralement d’époque. On distingue encore sur le mur sud, la trace d’ouvertures romanes antérieures à la construction du bas-côté.

L’église servait de sépulture aux seigneurs et aux paroissiens, comme en témoigne la « litre funéraire », bande noire peinte sur le pourtour, et le sol couvert de dalles amovibles.

Le chœur fut construit au début du XVIème siècle (1536), à la demande de Claude de Fougères, dernier membre de cette famille à posséder la seigneurie de Theizé. Son voûtement à six quartiers, liernes et tiercerons, orné d’une clef pendante finement sculptée, les remplages des fenêtres, sont caractéristiques du gothique flamboyant. On a cherché à produire un effet de perspective en peignant un trompe-l’œil sur le mur nord. A la même époque, le mur sud de la nef est entièrement remanié pour permettre une extension. Les ouvertures romanes font place à quatre arcades ouvrant désormais sur quatre chapelles latérales, auxquelles on accédait par la nef.

Le narthex est construit en 1608. L’édifice est achevé en 1717 par le prolongement des 4 chapelles latérales. Dans le fond de l’église, plus composite, dont les murs soutiennent un clocher barlong, assez massif, de style roman, on remarque le bel escalier hexagonal qui met l’édifice en communication avec la tribune et le château et permet l’accès aux parties supérieures du clocher. Au XIXème siècle, une entrée a été aménagée sur le côté droit et au fond de l’église. Jusqu’à nos jours une galerie extérieure couverte s’adossait au mur Ouest du clocher. Sa couverture a été supprimée et il n’en reste qu’une sorte de terrasse d’où le regard s’étend au loin sur la campagne voisine.

Une porte gothique ouvre sur l’ancien jardin du presbytère. Sa partie extérieure est sculptée de feuilles d’acanthe et d’un écusson où figure une crosse épiscopale tournée vers la droite honorant la mémoire de Guyot de Fougères qui fut Abbé de l’abbaye de Boscodon (Hautes Alpes).

La chapelle saint Hippolyte

Un sanctuaire commémoratif de la victoire des Francs chevelus sur les Sarrasins en ce lieu de Bourland aurait été érigé il y a fort longtemps, sous le patronage de saint Hippolyte. On y venait en pèlerinage de toute la région, car on obtenait beaucoup de miracles par l’intercession du Saint.

Une légende précise que ce succès excita la convoitise des gens du village voisin de Frontenas qui vinrent subrepticement enlever la statue, pour l’emporter chez eux ; mais dans la traversée du ruisseau du Merloup, la statue quitta les épaules de celui qui la portait pour regagner la chapelle.

Au cours des siècles, la chapelle primitive tomba en ruines. L’actuelle chapelle fut réédifiée en 1602 par Claude Meyssonnier, curé de Theizé où il avait des attaches familiales et des propriétés.

Des restaurations furent faites au XIXème siècle et récemment en 1974 et 2003.

Les Cadoles

Au début des années 1980, la commune de Theizé comptait encore 25 cabanes en pierre sèche, reparties aux environs du Beauvallon, du Bansillon et de Ruissel. Elles ont été étudiées par Madeleine Cahen puis par René Corgier et publiées dans la revue du Centre d’études et de recherches sur l’architecture vernaculaire (CERAV). Leur dénomination locale est celle de “cabane” (on disait “la cabane des autrichiens”, “la cabane du blanc”, etc..) mais avec la pression du tourisme et des médias, elles sont désormais baptisées “Cadoles”.

Construites en pierres rougeâtres tirées du socle calcaire bajocien, elles ont nécessité d’énormes quantités de matériau (une cabane pèse plusieurs dizaines de tonnes) qui, loin d’avoir été récoltées au cours des siècles, ont été extraites du sol en un seul mouvement d’aménagement et d’amélioration des parcelles de vigne et de l’habitat temporaire dans la première moitié du XIXème siècle.

Si certaines cabanes ont servi simplement d’abris contre la pluie ou de resserres à outils, d’autres, dotées d’éléments de confort (cheminée, placard mural, fenêtre, etc.), ont pu servir d’habitation temporaire à des gens venant d’une commune voisine mais ayant une vigne à Theizé.