En savoir plus sur la montée du télégraphe

  • La Madone est érigée en 1943 sur une parcelle de terrain qui domine le village. Le regard de la Vierge est dirigé vers l’Église. Œuvre du sculpteur lyonnais F. Dumas, elle protège le village spirituellement et physiquement puisque son auréole sert de paratonnerre. La vue sur le bourg et les villages environnants est magnifique.
  • Les cabanes : en poursuivant le sentier au-delà de la Madone, nous découvrons un enclos fort remarquable, de forme triangulaire, planté de vignes et entièrement clos par un mur de 1,50m à 2m de haut. L’enclos renferme quatre cabanes en pierre sèche : une à chaque pointe du triangle et une quatrième, entièrement incluse dans l’épaisseur du mur nord-est et légèrement enterrée.

De part et d’autre de l’entrée du clos, deux cabanes ; celle de droite est “la Cabane à la Croix” dont la croix de calcaire blanc contraste avec la pierre jaune de la toiture, d’où son nom originel de « Cabane du Blanc ». Face à celle-ci, nous en trouvons une autre, sensiblement identique.

Il y a environ 25 « cadoles » sur la commune de Theizé. Certaines, dotées de fenestrons servaient, entre autre, de postes d’affût pour la chasse aux grives et aux sangliers. D’autres pouvaient appartenir à des propriétaires  venant de loin et servaient d’abri ou de resserre pour le matériel.

Ces cabanes nécessitent des quantités considérables de pierres sèches pour leur construction or l’absence de liant dans la maçonnerie nuit à leur cohésion, leur résistance, leur solidité. Elles traverseront les années grâce à notre prévenance et nos soins.

Cabane à la croix
  • Située plus au nord des cabanes, la tour du Télégraphe.

Lorsque survient la Révolution Française, l’information chemine encore à l’allure des chevaux. En 1793, après l’espoir de “89”, les français sont inquiets, le pays est bouleversé, le canon gronde aux frontières du nord et de l’est. Un moyen facile de communiquer rapidement et à grande distance est proposé aux hommes de la Convention qui, après quelques hésitations, l’acceptent. Il sera ainsi possible “de connaître en très peu de temps les évènements nombreux qui se succèdent, de transmettre les ordres… d’annoncer les secours à une ville investie…”

Le télégraphe Chappe est un moyen de communication visuel, sur des distances de plusieurs centaines de kilomètres, mis au point par Claude Chappe en 1794. Il s’agit d’un mécanisme composé de trois bras mobiles.

Progressivement, un réseau en étoile se constitue à partir de Paris. La ligne Paris-Lyon, longue de 500 kilomètres, avec 58 stations, est lancée en 1799 et mise en service en 1807. Le Beaujolais est doté de 9 stations.

Sur le Bansillon, en 1830, on installe une tour dite la « Citadelle ». Le poste de Theizé assure le relais entre le clocher de la chapelle Saint Bonnet à Montmelas et la tour carrée de Marcy-sur-Anse.

Le déclin arrive avec le télégraphe électrique (appareil de Morse) qui, plus économique, plus rapide et plus fiable, supplante le télégraphe Chappe.

Le 4 juin 1854, le poste télégraphique de Theizé est supprimé.

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