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Les cadoles PDF Imprimer Envoyer

arton17-61359Au début des années 1980, la commune de Theizé comptait encore 25 cabanes en pierre sèche, reparties aux environs du Beauvallon, du Bansillon et de Ruissel. Elles ont été étudiées par Madeleine Cahen puis par René Corgier et publiées dans la revue du Centre d'études et de recherches sur l'architecture vernaculaire (CERAV).Leur dénomination locale est celle de "cabane" (on disait "la cabane des autrichiens", "la cabane du blanc", etc..) mais avec la pression du tourisme et des médias, elles sont parfois baptisées "Cadoles" ou "Cabornes".

 

Construites en pierres rougeâtres tirées du socle calcaire bajocien, elles ont nécessité d'énormes quantités de matériau (une cabane pèse plusieurs dizaines de tonnes) qui, loin d'avoir été récoltées au cours des siècles, ont été extraites du sol en un seul mouvement d'aménagement et d'amélioration des parcelles de vigne et de l'habitat temporaire dans la première moitié du 19e siècle.

 

Si certaines cabanes ont servi simplement d'abris contre la pluie ou de resserres à outils, d'autres, dotées d'éléments de confort (cheminée, placard mural, fenêtre, etc.), ont pu servir d'habitation temporaire à des gens venant d'une commune voisine mais ayant une vigne à Theizé.


Les Cabanes Voyle et Berillon

 

Cabane_Berillon_-_planCes cabanes ont été inscrites à l'Inventaire Secondaire des Monuments Historiques par arrêté du 23 septembre 1994.

 

D'une grande régularité de construction, elle surprend par sa forme pyramidale et sa hauteur avoisinant 8 m. Elle est construite sur une cave dont le plafond est une voûte clavée en berceau. Les murs proprement dit mesurent 1,60 m de hauteur, 50 cm d'épaisseur et ne sont percés que d'une fenêtre donnant à l'ouest, qui a été murée. La porte d'entrée est surmontée d'un linteau de bois. Dans la toiture on compte un grand nombre de fenêtres de dimension variable ainsi que des pierres en saillie placées à mi-hauteur.

 

En retrait par rapport à cette cabane se trouve une seconde construction légèrement plus petite, moins haute car la toiture est tronquée et bâtie elle aussi sur cave qui s'ouvre au sud.


 

Les cabanes du clos

Cabane_du_blancSur la pente orientale du Bansillon, non loin du village, à 500 m d'altitude se trouve un enclos fort remarquable. Il a la forme d'un triangle à la base irrégulière qui peut mesurer 150 m de hauteur et 80 m de base. Orienté est-ouest, il est entièrement clos de murs de 1,50 m à 2 m de haut, longé à l'est par un chemin et une murette arasée et au sud par un large sentier bordé par un mur massif de plus d'un mètre de large. Une murette dont il ne reste que des traces le partageait transversalement, pratiquement en son milieu. Cet enclos renferme quatre constructions en pierre sèche.

 

A sa base et à proximité de l'entrée, on trouve la cabane à la croix et en vis à vis une cabane de même facture. De bonnes dimensions elles ont été récemment restaurées dans un but de sauvegarde.

 

À son sommet se trouve une cabane de forme triangulaire entièrement ruinée.

 

Au milieu et à l'intérieur même du mur nord s'en trouve une autre. Cette cabane est entièrement incluse dans l'épaisseur du mur de clôture et légèrement enterrée si bien qu'elle est difficile à voir de loin. Le constructeur l'a surmontée d'un petit chapiteau de pierre afin de repérer son emplacement de loin. On aperçoit sur la façade l'extrémité d'un tuyau de grès dont l'utilité n'est pas évidente.


 

Cabane des Autrichiens

 

Elle est située au nord du Bansillon, au milieu d'une grande prairie délimitée par des chirats et des murs massifs. Le haut mur porteur (2,50 m) a une épaisseur de 0,50 cm et n'est percé que d'une seule fenêtre placée à 2 m de hauteur. Sa porte, que l'on franchit par un seuil, est constituée par un beau cadre en pierre taillée dont le linteau est surmonté d'une pierre de décharge. Dans la toiture pyramidale légèrement découronnée, on remarque deux ouvertures dont une construite dans un angle de façon fort remarquable et dirigée vers le ciel ( ?). Le seul aménagement intérieur consiste en un petit placard, une tablette en pierre et des traverses en bois dans la toiture. La tradition orale affirme qu'elle a servi de refuge lors de l'occupation de la France par les Autrichiens après la défaite napoléonienne en 1815, à moins que ce ne soit en mars 1814 quand l'invasion du Lyonnais par les armées alliées occasionnèrent de durs combats dans la vallée de la Saône.

 

Cela ne cadre pas avec le nom de la cabane, on penserait plutôt que celle-ci a été habitée par des Autrichiens (déserteurs ?) et non par des Français

 

Sites internet à consulter :

 

Site du CERAV : Centre d'étude et de Recherche en Architecture Vernaculaire

Site Pierre d'iris : Pierre d'Iris : Association

Site Stoneshelter : Stoneshelter : Université de Lubliana Slovénie